Avec une précision parfois clinique, presque cruelle, Musil exprime ici sa fascination pour la femme, le corps de la femme, et surtout la perception qu’elle-même peut en avoir, dans le vain écoulement de sa vie ou dans le brusque éveil de ses sens.
La maison enchantée, ce n’est donc pas seulement la grande demeure vide où se consume Victoria, l’héroïne d’un de ces quatre récits (tous inédits en français). C’est la tour imprenable qu’est pour Musil le corps de l’autre, cet espace intime que l’on peut certes explorer, mais non voir avec les yeux de son habitante; investir, saturer, mais jamais véritablement posséder.
Auteur :
Robert Musil (1880-1942) est écrivain autrichien célèbre, auteur notamment de L’Homme sans qualités et des Désarrois de l’élève Torless. Son œuvre compte parmi les plus importantes de la littérature du XXe siècle.
“Les portraits de femmes, notamment, sont absolument saisissants. Comment oublier Léona, la chanteuse de music-hall languide et pulpeuse […].”
– Le Monde
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