Texte intégral conforme à l’édition de 1744
[avec les 13 gravures de l’éd. de 1744, d’après Boucher]
Édition établie, présentée et annotée par Jean Dagen.
« A » comme Acajou, « Z » comme Zirphile : dans ce conte, Duclos a désiré enchâsser toute sa philosophie de l’amour.
Sa merveilleuse ignorance des pesanteurs du réel permet au conte de fées de dégager une leçon dans toute sa simplicité : l’être se perd dans les plaisirs et se retrouve dans l’attachement, car amour et raison vont toujours de pair. Paradoxe apparent, vérité profonde, que les héros découvrent au terme d’une éducation sentimentale qui n’est au vrai qu’une quête d’eux-mêmes.
Par-delà son propos, Acajou et Zirphile est aussi l’une des prouesses littéraires du siècle. Tessin, noble suédois de culture française, avait commandé à Boucher le dessin d’admirables gravures et s’en était inspiré pour composer un conte ; Duclos accomplit la gageure d’en écrire un autre, dont les événements s’accordent avec ces mêmes estampes. Le sérieux du fond se dissimule sous un jeu de surface : Acajou et Zirphile résume le XVIIIe siècle, et le meilleur.
Outre le texte de Duclos, cette édition reproduit les estampes d’après Boucher, le récit du comte de Tessin : Faunillane ou l’Infante jaune et la critique de l’abbé Fréron, témoignage de l’écho de l’œuvre en son temps.
Auteurs :
Charles Duclos (1704-1772), homme de lettres et historien, écrivit notamment Les Confessions du comte de *** et Mémoires pour servir à l’histoire des mœurs du XVIIIe siècle, déjà publiés dans la présente collection.
Charles Gustave, comte de Tessin (1695-1770), homme d’État suédois, répandit en Suède l’influence des lettres et de la culture françaises.
Élie Catherine Fréron (1718-1776), se fit connaître comme défenseur des traditions classiques et critique, hostile au parti des philosophes.
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