Dans la galerie des privilégiés qui tinrent une place dans la vie de Julie de Lespinasse, l’homme auquel elle donna le plus sa confiance et sa sympathie, juste après d’Alembert, est certainement Condorcet. La correspondance que nous publions est le témoignage de cette amitié sincère et totale. Elle éclaire un aspect de la personnalité de Condorcet que l’image du savant, du philosophe et de l’homme public occulte le plus souvent. De Julie de Lespinasse, l’histoire a surtout retenu sa liaison passionnée avec le comte de Guibert et les admirables lettres d’amour qui en sont le témoignage. On verra ici que cette femme sensible n’était pas moins douée dans le registre de la tendre amitié que dans celui de la passion fatale.
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Julie de Lespinasse est une des plus illustres salonnières française du XVIIIe siècle. Née en 1734 à Lyon et décédée à Paris en 1776, enfant illégitime, elle est recueillie par sa tante, la non moins célèbre Madame du Deffand, qui l’initie au monde intellectuel des salons parisiens. En 1764, Julie de Lespinasse finit par ouvrir son propre salon, fréquenté par les philosophes et encyclopédistes. De ses relations, la postérité a retenu son lien très fort avec Jean d’Alembert, lui aussi enfant illégitime.
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