L’œuvre de Pierre Corneille occupe très vite une place considérable en Allemagne. L’auteur du Cid et de Polyeucte apparaît tout d’abord comme un maître de tendresse tout autant qu’un maître de force, un maître de poésie tout autant que de morale. Mais, par la suite, ces conceptions seront rejetées et le « grand Corneille » deviendra le « monstrueux Corneille ». Cet ouvrage retrace, sur la longue durée, le cheminement qui conduit l’Allemagne vers la conquête de son autonomie littéraire, opposant la tragédie héroïque, à la Corneille, à un classicisme des Lumières dont le garant serait Shakespeare, plus apte à exprimer la complexité inhérente au cœur humain.
Auteur :
Jean-Marie Valentin, professeur à la Sorbonne et à l’Institut Universitaire de France, membre de la Deutsche Akademie fur Sprache und Dichtung et du Haut Conseil culturel franco-allemand, est spécialiste de l’Histoire culturelle du monde germanique, en particulier des rapports entre religion, politique et productions esthétiques en contextes confessionnels. Du même auteur nous avons publié en 2001 Les Jésuites et le théâtre et, dirigé par lui, le volume collectif consacré à Luther et la Réforme. Du Commentaire de l’Épître aux Romains à la ‘Messe allemande’.
Laure Gauthier, germaniste, enseigne à l’université de Reims. Elle est spécialiste de l’histoire du théâtre et de l’opéra à l’époque moderne. Son étude sur le Gänsemarktoper de Hambourg (1648-1728) paraîtra aux Presses Universitaires de Paris-Sorbonne en 2008.
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