L’événement climatique est d’abord vécu ; il suscite des interrogations. Au seuil de l’Europe moderne, on s’intéresse à la théorie des climats, à l’histoire des cataclysmes ayant bouleversé la planète dans un passé lointain. Des hypothèses nouvelles sont proposées sur le rapport entre l’homme et la nature. La littérature et les arts témoignent à leur façon des interrogations et des inquiétudes contemporaines. La tempête est un objet de description dramatique ou pittoresque particulièrement en faveur, propre à nourrir la réflexion sur l’expression des passions. Des problèmes techniques sont posés : comment la peinture exprime-t-elle l’angoisse de l’assombrissement ? Comment la musique peut-elle manifester le bruit discordant ? De quels tours rhétoriques se sert le poète pour imiter son objet hors proportions ? À la faveur d’une sensibilité nouvelle (le sublime comme « beau terrifiant ») s’expriment de nouvelles aspirations et bientôt de nouvelles inquiétudes : sur le plan politique un « cataclysme » sans précédent, la Révolution, est aussi pensé à l’aide de la métaphore de la tempête. Avant de faire l’objet d’une symbolisation, l’événement naturel survient réellement dans l’histoire moderne et nourrit la réflexion philosophique sur les déluges de l’Histoire ou la théorie des climats. Cet ouvrage, placé sous la direction d’Emmanuel Le Roy Ladurie, Jacques Berchtold, Jean-Paul Sermain, munit les travaux d’une quarantaine de chercheurs — historiens du climat et spécialistes des sciences humaines — qui se sont intéressés à l’« événement climatique » du XVIIe au XIXe siècle et à ses résonances dans les lettres, la musique et la peinture.
Auteur :
Cet ouvrage, placé sous la direction d’Emmanuel Le Roy Ladurie, Jacques Berchtold, Jean-Paul Sermain, réunit les travaux d’une quarantaine de chercheurs — historiens du climat et spécialistes des sciences humaines — qui se sont intéressés à l’« événement climatique » du XVIIe au XIXe siècle et à ses résonances dans les lettres, la musique et la peinture.
Avis
Il n’y a pas encore d’avis.