C.-J. Dorat a laissé un chef-d’œuvre : Les Malheurs de l’inconstance. Ce roman qui servit de modèle aux Liaisons dangereuses, l’égale à bien des égards par l’analyse des sentiments, des stratégies amoureuses et par les rebondissements dramatiques qui en découlent.
Le Duc de ***, libertin perverti, éconduit par Madame de Syrcé, décide de se venger : « Je n’ai pu la déterminer en ma faveur, je veux la séduire par procuration ». Il confie cette mission à son cousin, le Comte de Mirbelle, dont le cœur est déjà pris par une Anglaise, Lady Sidley. Le lecteur assiste, complice involontaire, un peu voyeur, aux manœuvres perverses du Duc et aux hésitations de Mirbelle. Il s’émeut à la richesse des sentiments de Madame de Syrcé et à la fermeté de Lady Sidley.
Tous les personnages sont en place pour un drame dont le déroulement semble inéluctable et d’où émergent deux lumineux visages de femmes : Madame de Syrcé plus belle et plus touchante dans son abandon que dans sa résistance ; Lady Sidley que le doute n’effleure jamais et que la certitude brise.
Des sentiments éternels et l’admirable écriture du XVIIIe siècle.
Auteur :
Claude-Joseph Dorat, ou le Chevalier Dorat, naît à Paris en 1734, ville dans laquelle il meurt en 1780. Écrivain, poète et dramaturge, opposé au parti des philosophes et encyclopédistes, il est l’auteur, entre autres tragédies et poèmes érotiques, de la pièce satirique Les Prôneurs ou le Tartuffe Littéraire, dans laquelle il parodie le parti philosophique.
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