Les avant-gardes du XXe siècle ont fait de l’écriture une expérience des limites. Mais quelle est donc la limite du langage, sinon le corps ? C’est sur lui, toujours, que la parole vient buter en même temps qu’elle vient s’y inscrire. En retour, semble-t-il, le corps fait signe. Et l’écrivain est celui qui traduit, dans la langue, les signes du corps. On comprend alors pourquoi, ainsi que le pensaient Proust ou Beckett, le travail de l’écrivain est d’abord une activité de traducteur. À partir de cette idée, ce livre revisite quelques moments clés de l’écriture et de la pensée occidentales. De l’Antiquité à notre modernité, de la vieille Europe à ses projections américaines, les douze essais ici réunis défrichent un nouveau champ critique permettant de saisir la façon dont le corps entre en littérature et dont il se traduit d’une langue à l’autre.
Sous la direction de :
Ouvrage sous la direction de Camille Dumoulié et Michel Riaudel.
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