Avec les Éléments de littérature de Marmontel, le XVIIIe siècle livre la somme de ses réflexions en matière d’esthétique littéraire. L’ouvrage se présente à la façon d’un dictionnaire : 192 entrées thématiques examinent les catégories essentielles de l’analyse littéraire, depuis « abondance » jusqu’à « vraisemblance », en passant par « comédie », « fable », « imagination », « opéra » ou « traduction ».
Par leur forme alphabétique, qui exclut toute notion de hiérarchie, les Éléments de littérature récusent les normes à respecter et les modèles à imiter : les canons hérités du Grand Siècle cèdent le pas à une littérature née de l’invention et cultivant la variation. L’œuvre s’efforce de refléter les belles-lettres dans leur diversité historique et géographique. Ce temps, qui savait dire des choses profondes sans lourdeur, maîtrisait aussi l’art d’enseigner en divertissant.
Marmontel illustre son propos d’anecdotes et de traits d’esprit tirés de la tradition des lettres depuis l’Antiquité, qui font de son ouvrage un trésor du genre. Les Éléments de littérature font ici et pour la première fois l’objet d’une édition critique.
Auteur :
Jean-François Marmontel, né en 1723 à Bort-les-Orgues, et mort à Saint-Aubin-sur-Gaillon en 1799, est un romancier, essayiste, encyclopédiste, dramaturge et philosophe. Il succéda, de surcroît, à Jean Le Rond d’Alembert en tant que secrétaire perpétuel de l’Académie Française, fonction qu’il occupa de 1783 à sa mort en 1799. Parmi ses nombreuses œuvres, citons les tragédies Cléopâtre, Le Huron, La Fausse Magie, et dans le genre romanesque, entre autres, son Bélisaire, et ses Contes moraux.
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