À l’aube du XVIIIe siècle se met en place une économie fondée sur la circulation et les échanges productifs. La littérature et les arts s’intéressent, dans ce contexte, au recyclage des restes et à la récupération. Déchets, rebuts, pertes, exclus en tout genre, représentés dans la fiction ou sur les scènes de théâtre, suscitent un regard et une réflexion nouvelles et interrogent la valeur marchande.
Ce questionnement ouvert s’applique aussi bien aux choses inanimées qu’aux êtres vivants et sensibles. Ainsi s’esquisse une critique de la rentabilisation et de l’échange commercial et se développe un contre-discours revendiquant le droit à la gratuité et au gaspillage. Réunissant des spécialistes de différentes disciplines, cet ouvrage propose une plongée dans l’imaginaire du XVIIIe siècle. Il en explore un versant sombre voire honteux.
Les questions qu’il soulève sont encore les nôtres aujourd’hui.
Auteurs :
Florence Magnot-Ogilvy est maître de conférences à l’Université de Montpellier 3, membre de l’IRCL et de l’IUF. Spécialiste du roman du XVIIIe siècle, elle est l’auteur de La Parole de l’autre dans le roman-mémoires, 1720-1770 (2004).
Martial Poirson est professeur à l’Université de Grenoble 3 et membre de Lire. Spécialiste d’histoire et d’esthétique du spectacle vivant, il est l’auteur de plusieurs ouvrages, parmi lesquels : Spectacle et économie à l’âge classique (2011).
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