La Révolution française conduit de nombreux proscrits à choisir l’exil. Pour certains émigrés, cette expérience du déplacement permet la mise au monde d’un nouveau régime des Lettres : c’est désormais la vie qui est devenue romanesque, surpassant ce que les auteurs de romans pouvaient imaginer. C’est dès lors à la narration pathétique des destins individuels que se consacrent ces « romans de l’émigration ». Ils illustrent l’incertitude des destinées, l’instabilité des identités, le bouleversement des conditions, les épreuves déshumanisantes. Tous expérimentent imaginairement la transaction entre monde ancien monde nouveau.
Auteurs :
L’ouvrage est issu d’une série de rencontres autour du roman d’émigration, tenues à Neuchâtel, Strasbourg et Rouen entre 2003 et 2005, sous la direction de Claire Jaquier (Université de Neuchâtel), Florence Lotterie (ENS Lyon) et Catriona Seth (Université de Nancy II), toutes trois spécialistes de la littérature et de l’histoire des idées du tournant des Lumières.
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