Escrocs et voleurs de grand chemin, contrebandiers et membres de la pègre urbaine, mais aussi voleurs de poules et de linge séchant le long des haies, les brigands forment un monde bigarré dont les aspects pittoresques ne peuvent faire oublier ni la violence ni le sordide. Car c’est la peur du lendemain, la misère et les guerres qui favorisent l’apparition de bandes. À la suite des grands débats sur la justice, apparaît au XVIIIe siècle toute une littérature criminelle de faits divers constituée de feuilles volantes, de brochures, de mémoires judiciaires, de chansons et de gravures. Les grands brigands comme Cartouche et Mandrin deviennent alors des héros populaires, figures ambivalentes de la liberté et de la révolte. Dans le monde judiciaire, le fantasme des brigands agissant contre l’État est vivace. Puis, lorsque la menace des brigands s’efface peu à peu de la vie quotidienne, ils entrent en force dans l’imaginaire comme symbole d’une liberté radicale. Ce livre réunit des textes d’historiens et de littéraires montrant, à partir d’une multiplicité de sources qui vont des interrogatoires et des rapports de police aux romans, comment les brigands font partie intégrante de la réalité économique et des préoccupations quotidiennes des hommes et des femmes du XVIIIe siècle.
Sous la direction de :
Lise Andries (directrice de recherche en Littérature Française).
Avis
Il n’y a pas encore d’avis.