L’histoire du sublime, presque aussi ancienne que la philosophie, concerne, de nos jours, la plupart des disciplines qui la constituent: esthétique, politique, éthique, anthropologie. Les philosophes ont d’abord pensé le sublime dans la sphère du discours. Ils ont étendu ensuite son domaine aux différents arts et aux grands phénomènes de la nature, pour étudier, enfin, son apparition dans diverses formes d’activité humaine, comme les sciences et les techniques.
Le sublime confronte la philosophie aux limites de son pouvoir, en vue de la mettre en échec ou de lui permettre d’aller plus loin. Il opère à la fois comme principe de connaissance et comme principe de métamorphose. D’une part, il subvertit les valeurs du beau, du vrai et du bon, d’autre part, il me transcende ou me sublime, au sens très général où la sublimation est dépassement de soi. Le présent livre vise à redonner au sublime la place qu’il mérite dans notre système éducatif et dans nos vies : celle d’une épreuve initiatrice, susceptible d’insuffler la vie à des connaissances qui resteraient sinon formelles et tronquées.
Il cherche également à nous orienter vers une science possible du sujet qui prenne en compte la vocation de l’homme à se transcender lui-même.
Auteur :
Baldine Saint-Girons, maître de conférences de philosophie à Paris Nanterre, est spécialiste de philosophie du XVIIIe siècle, de philosophie de l’art et d’esthétique et a été commissaire de plusieurs expositions de peinture. Elle a centré ses recherches sur le sublime : ses véhicules, ses principes, son opération. Son ouvrage, Fiat lux — Une philosophie du sublime, a reçu le prix international d’esthétique Morpurgo-Tagliabue.
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